Les résidents d'Abidjan persistent à célébrer le troisième triomphe de la Côte d'Ivoire en Coupe d'Afrique des Nations, au lendemain de la victoire et du couronnement des Éléphants face au Nigeria. Le président Alassane Ouattara a même proclamé cette journée comme fériée. Reportage.
"C'est un jour de festivité !" Tam Sir avait prédit avec justesse l'introduction du tube de la CAN "Coup du Marteau" : à Abidjan, au lendemain de la finale de la CAN 2024 remportée par la Côte d'Ivoire, l'enthousiasme demeure palpable. Au marché de Treichville, commune populeuse de la métropole économique, le réveil s'est fait tardif et les regards demeurent embrumés par la fatigue.
"Je suis rempli d'émotion. Je suis véritablement submergé. Les mots me manquent pour exprimer cette victoire", confie "Madame Tranquille". Fière de l'équipe ! Fière de la nation ! Fière d'être Ivoirienne ! Sincèrement, cette victoire va procurer du bonheur pendant une semaine." Sur les étals, il ne reste que peu de maillots de la Côte d'Ivoire disponibles. Ils se sont écoulés comme des petits pains dans les jours précédant la finale : "De toute façon, il manque désormais la troisième étoile", plaisante un passant.
Jour férié en Côte d'Ivoire
"La célébration perdure. Elle ne s'interrompt pas", explique Mamady Digou, qui a regardé le match à la fan-zone du palais de la Culture de Treichville. "C'est férié aujourd'hui." En effet, dans l'euphorie de cette troisième victoire de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara a décrété que ce lundi serait consacré à savourer ce triomphe... Et probablement à se remettre de la courte nuit.
"C'est férié, chômé et rémunéré. Merci, Monsieur le Président ! Nous allons assister à la parade pour voir les Éléphants", poursuit Ousmane Diallo, un ami de Mamady qui a visionné le match avec lui. Sur le boulevard de la République, de larges groupes d'Ivoiriens se rassemblent déjà. Dans quelques heures, les Éléphants défileront sur cette artère principale lors de la grande parade du trophée qui se clôturera au stade Félicia, au cœur de la ville, avec un concert. L'ambiance est déjà électrique : "Ils viennent présenter la coupe à la nation. Il n'y a pas de programme établi. Ça va être passionnant !", s'exclame Issiaka Traoré, 32 ans, qui en profite pour vendre des drapeaux et des vuvuzelas, avec la troisième étoile déjà apposée sur les maillots. "Nous sommes fiers de nos Éléphants."
