Alors que s'inaugure ce lundi en Ouzbékistan la 14e Conférence des Parties sur les espèces migratrices, l'Organisation des Nations Unies (ONU) dévoile un rapport préoccupant quant au déclin de ces animaux nomades, dont le rôle revêt une importance cruciale pour la préservation de la planète et la survie de l'humanité. Albatros, tortues, esturgeons ou chauve-souris : la situation de ces espèces migratrices, pourtant vitales pour l'équilibre écologique, se dégrade, alerte un rapport inédit rendu public ce lundi 12 février sous l'égide de l'ONU. "Les espèces migratrices subissent des impacts sévères", déplore la directrice exécutive d'ONU-Environnement, Inger Andersen.
Parmi les espèces répertoriées par la Convention de Bonn de 1979 sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, qui est à l'origine de ce rapport, une sur cinq est menacée d'extinction et 44 % voient leur population décliner. Parmi les 58 espèces de poissons répertoriées, quasiment toutes (97 %) sont en voie d'extinction, à l'instar de certains requins. "Le phénomène de migration lui-même est en péril, du fait de l'existence de diverses barrières et de la pression exercée sur les habitats indispensables à ces animaux", souligne Amy Fraenkel, secrétaire exécutive de la Convention, dans une déclaration à l'AFP.